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Comment faire un pot à bonsaï ovale au tour de potier

Choix de l’argile pour le pot à bonsaï

Le choix de l’argile pour la fabrication d’un pot à bonsaï est une étape fondamentale qui influence non seulement l’esthétique du pot, mais aussi sa résistance. Le grès est particulièrement recommandé en raison de ses caractéristiques (faible porosité et résistance).

Il peut offrir une grande palette de couleurs et de textures. Le grès est disponible dans des tons variés allant du beige clair au gris foncé, en passant par des nuances de rouge. Chaque couleur peut donner une dimension unique au pot, permettant ainsi de mettre en valeur le bonsaï qu’il contient.

Il existe différents types de grès, tels que les grès blanc et les grès colorés, chacun ayant ses propres spécificités. Le grès blanc, par exemple, est prisé pour sa finesse et sa capacité à être émaillé, tandis que le grès coloré est souvent choisi pour son allure sobre et sa capacité à mettre en avant la beauté d’un bonsaï. Il est donc important de bien choisir la terre en fonction du projet que l’on a en tête.

exemple de quelque grès

Tournage des parois sur un tour de potier

Je vous conseille vivement de tourner sur un rondeau en bois. De cette façon ont peut laisser la terre raffermir tranquillement après le tournage.

Je tourne le pot sans fond, ensuite je passe le fil entre le pot et le rondeau pour désolidariser les deux. Je prend garde de ne pas toucher les parois encore trop humides au risque de les déformer. Il ne reste plus qu’à laisser sécher un peu mais pas trop. C’est là que se trouve la solution à mon avis.

En ce qui concerne la déformation en ovale, il faut comprendre que cela nécessite une écoute attentive du matériau. Au fur et à mesure que les parois prennent forme, il peut être nécessaire d’appuyer légèrement sur certaines parties pour créer la déformation souhaitée.

Je pense que pour mes prochains pots, je ferais cette opération sur une feuille quadrillée. De cette manière, j’ aurais un meilleur visuel sur la symétrie.

Réalisation de la plaque d’argile pour le fond

Créer une plaque d’argile pour le fond du pot à bonsaï ovale est une étape cruciale dans le processus de fabrication. Dans cette section, nous examinerons les étapes essentielles pour préparer correctement l’argile, en mettant l’accent sur l’épaisseur idéale de la plaque et les outils nécessaires pour garantir une surface lisse et uniforme. Une préparation soignée est la clé pour assurer la durabilité du pot.

Avant de façonner la plaque, il faut pétrir l’argile soigneusement pour éliminer les bulles d’air et pour obtenir une consistance homogène. L’épaisseur de la plaque est également un facteur déterminant. Il faut prévoir, une épaisseur entre 0.5 et 1 centimètre. Cette épaisseur offre un bon équilibre entre la légèreté et la robustesse, permettant au pot de supporter le poids de la plante tout en restant facile à manipuler.

Pour obtenir une épaisseur régulière, divers outils sont utilisés, notamment un rouleau, des tasseau à la bonnes épaisseurs et une planche de travail bien lisse. Une fois la plaque façonnée, il faut la laisser sécher légèrement avant de l’intégrer au pot. Cela permet de réduire le risque de déformation lors de la mise en forme finale du pot.

Assemblage du pot à bonsaï

Tout d’abord, il est essentiel que les différentes parties à assembler aient la même humidité. Pour ce faire, je pose la paroi du pot sur la plaque d’argile et je recouvre d’un plastique pour la nuit. De cette manière l’humidité des pièces est homogène.

Premièrement, il faut découper le fond du pot à la taille appropriée. Je pose la paroi sur la plaque et je découpe en suivant la ligne du pot. Il vaut mieux être un peu large que trop juste.

Une fois le fond découpé, vous devez préparer de la barbotine, une sorte de pâte à base d’argile et d’eau. Cette barbotine joue le rôle de colle dans l’assemblage des différentes parties du pot.

Il faut guillocher, c’est à dire griffer les parties à assemblées. Appliquer une couche uniforme de barbotine sur les bords des pièces à assembler avant de les mettre en contact. Cela assurera une adhésion optimale entre les différentes sections du pot, minimisant ainsi le risque de fissure lorsque celle-ci sèchera. Encore une fois, un peu de patience sera nécessaire le temps que la barbotine durcisse un peu.

Je renforce la jointure intérieur avec un petit boudin de terre. Ensuite, pour la finition, il est important de lisser toutes les jointures et d’éliminer tout excès de barbotine.

Après avoir assemblé les différentes parties, il convient de réfléchir à l’ajout des pieds au pot. Les pieds permettent d’élever le pot, facilitant ainsi le drainage.

Emaillage du pot à bonsaï

Enfin, pour un produit final esthétiquement plaisant et fonctionnel, il est possible d’apporter des touches décoratives selon votre goût. Que ce soit par le biais de motifs sculptés ou en émaillant, cela renforcera l’attrait visuel de votre pot. Assurez-vous également de laisser le pot sécher lentement pour réduire les risques de déformation ou de fissure. On peut ralentir le séchage avec un plastique au dessus du pot.

Pour ce pot, j’ai choisi de poser un jus d’oxyde au pinceau. J’ai utilisé ce jus uniquement sur des tuiles de test. Le premier test effectué avec cette oxyde photo 1 m’a encouragé à ajouter de la colle à papier peint pour en mètre une couche plus épaisse photo 2.

Le pot est émaillé, on peut voir que la couleur de l’émail cru est radicalement différente de celle des tests.

Et voila, il ne reste plus que la cuisson à haute température pour que la magie du feu opère.

Je suis un peu déçu par le résultat de cette cuisson d’émail, je décide donc de remettre une couche et de recuire le pot.

Le résultat est plutôt satisfaisant :

En espérant que ce petit article vous à aider à mieux de comprendre les différentes étapes de fabrication d’un pot à bonsaï.

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